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Ces projets de stade de Christian Constantin qui n'ont jamais vu le jour
Ces projets de stade de Christian Constantin qui n'ont jamais vu le jour

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timea day ago

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Ces projets de stade de Christian Constantin qui n'ont jamais vu le jour

Le patron du FC Sion veut inaugurer sa nouvelle arène pour 2030. Par le passé, malgré les effets d'annonce, ses projets de stade ont tous été abandonnés ou transformés en centres commerciaux. Publié aujourd'hui à 09h00 Le stade imaginé par Christian Constantin, ici photographié en 2006, ne s'est concrétisé ni à Martigny ni à Riddes. Georges-André Cretton En bref: Une promesse à cinq ans. Dans l'agenda de Christian Constantin , le 30 juin 2030 est d'ores et déjà bloqué. Ce dimanche d'été coïncide, selon ses propres projections, avec l'inauguration du nouveau stade du FC Sion . Un calendrier très ambitieux. Si le projet est effectivement sur les rails – l'Exécutif sédunois est officiellement favorable à l'infrastructure –, le chemin reste long avant qu'une arène à 450 millions de francs dotée d'un toit amovible, de loges, d'un écran géant, de commerces et d'une pelouse adaptable pour d'autres événements ne sorte de terre. En témoignent les échecs du passé. 1996: le «Grand Stade» de Collombey (capacité: 63'000 places, coûts estimés: 200 millions) Le stade devait sortir de terre proche de l'ancien site de la raffinerie de Collombey. Archive La Presse Riviera/Chablais On rembobine, vingt-neuf ans plus tôt. Christian Constantin présente son projet de stade à Collombey, dans le Chablais valaisan. La vision d'hier fait sensiblement écho aux ambitions d'aujourd'hui. «Le Grand Stade comportera toutes les facilités d'un complexe sportif moderne: boutiques, restaurants, écrans géants, loges pour les sponsors, etc. Son toit amovible (ndlr: auquel le promoteur renoncera un an plus tard pour gagner du temps) garantira la tenue des compétitions par tous les temps», relate alors «La Presse Riviera Chablais». L'infrastructure devait également être modulable pour se transformer en salle de spectacle. Selon Christian Constantin, le début des travaux interviendra d'ici à la fin de l'année 1998. Le premier coup de pioche ne sera jamais donné, suscitant la grogne dans la région. Le Valaisan, lui, évoque un «problème de mentalité». «Une fausse excuse», réplique l'Organisme intercantonal du développement du Chablais. Son secrétaire, Georges Mariétan, ne voile pas sa déception dans les colonnes de «24 heures», en septembre 1997. «Je n'ai eu aucune nouvelle du Grand Stade depuis six mois. Je ne vois pas quels sont les vrais obstacles que Christian Constantin a pu rencontrer. Nous l'avons toujours soutenu.» Quant aux habitants de Collombey, «ils ont le sentiment d'avoir caressé une chimère», observe le quotidien vaudois. 2004: le «Pôle d'activités du FC Sion» de Martigny (capacité: 20'000 places, coûts estimés: 250 millions) Christian Constantin va tenter par deux fois de construire ce stade, à Martigny d'abord, à Riddes ensuite. Archive Le Matin Après le Chablais, Christian Constantin jette son dévolu sur Martigny. En 2004, il détaille sa vision, celle d'un «Pôle d'activités du FC Sion-Valais». En substance, il s'agit d'un complexe sportif qui s'articule autour d'un stade de 20'000 places, d'un centre commercial, d'une zone de loisirs et des thermes. De plus, «pour autant que la Confédération accorde son autorisation, un casino serait également édifié. Enfin, un grand marché couvert, décoré selon le style romain, devrait voir le jour», relaient les médias locaux. Le début des travaux est prévu un an plus tard, en 2005, pour une inauguration à l'horizon 2008. Toutefois, face à la lenteur des procédures – 103 parcelles agricoles devaient être déclassées en zone d'utilité publique pour le complexe – et dans une ville qui a fait preuve de «trop de résistances» face au projet, Christian Constantin renonce. Mais érige un centre commercial en forme de stade. 2007: le stade de Riddes (capacité: 20'000 places, coûts estimés: 250 millions) Après Martigny, le patron du FC Sion lorgne du côté de Riddes, à 15 kilomètres de la cité d'Octodure. Propriétaire de plusieurs terrains aux abords de l'autoroute, le promoteur projette d'y bâtir son stade. En décembre 2007, l'assemblée primaire du village – soit le Législatif composé de citoyens – accepte le changement d'affectation de la zone pour que les parcelles du Valaisan deviennent constructibles. Dans les grandes lignes, le projet est calqué sur celui de Martigny, lancé trois ans plus tôt. «Le concept reste rigoureusement le même, avec la même capacité. C'est le même stade, simplement transféré ailleurs», confie alors Christian Constantin dans «Le Matin». Le coût total de l'infrastructure n'est toutefois pas clairement articulé, mais devrait se rapprocher des 250 millions estimés pour le précédent complexe. À Riddes, Christian Constantin se heurte à l'opposition farouche de la Fraternité Saint-Pie X d'Écône, communauté religieuse particulièrement conservatrice. Les deux parties trouvent un compromis en 2011. Le promoteur renonce au stade et obtient, en contrepartie, le feu vert de la Fraternité pour le développement très lucratif de la zone commerciale. Depuis, Ikea et Hornbach se sont implantés dans le secteur. Le centre de formation du FC Sion, lui, a cédé sa place à un McDonald's. Le seul terrain de football qui borde la zone, utilisé pour les entraînements et propriété de Christian Constantin, sera détruit prochainement pour y installer une grande enseigne internationale, un supermarché alimentaire et un espace de bien-être. Christian Constantin et son projet de stade? C'est ici. Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Dimitri Mathey est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2025. Correspondant en Valais, il décrypte les enjeux cantonaux pour la Romandie. Auparavant, il était responsable politique pour «Le Nouvelliste». Plus d'infos @DimitriMathey Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Derrière les rêves de stade de Christian Constantin, le flou et le risque
Derrière les rêves de stade de Christian Constantin, le flou et le risque

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timea day ago

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Derrière les rêves de stade de Christian Constantin, le flou et le risque

La nouvelle arène du patron du FC Sion pourrait sortir de terre sans débat politique ni verdict populaire. Pourtant, ce projet à 450 millions n'est pas sans risques et sa rentabilité interroge. Publié aujourd'hui à 08h54 Le 27 juin dernier, Christian Constantin présentait sa vision pour le stade aux côtés de Philippe Varone et de Stéphane Ganzer. KEYSTONE En bref: Une arène pharaonique, sans deniers publics. Grand prince, face à la presse, Christian Constantin renonce à une subvention étatique de plusieurs dizaines de millions de francs pour bâtir son projet. C'était le 27 juin dernier. Le promoteur immobilier juge «inélégant» de solliciter pareille somme à l'État du Valais après l'ensevelissement du village de Blatten et les 320 millions de dégâts causés. Le président du FC Sion , qui réclame plus de 7 millions de francs au Canton dans une affaire d'expropriation de terrains à Riddes, ajoute vouloir s'épargner «les polémiques politiques». Du simple au triple C'est aussi que l'enveloppe de l'État avait un coût. Celui d'un débat au parlement cantonal – où les élus sont divisés sur le projet – et l'ombre d'un potentiel référendum qui aurait conduit le peuple aux urnes. «Tu as un mec qui sort le fric et qui ne demande rien, tu veux quoi de plus?» commente Christian Constantin. L'argument est audible, jusque dans les rangs du Grand Conseil. «Du moment qu'il paie…» résume un élu. Face à une facture vertigineuse, l'État prend donc volontiers un pas de retrait. Début 2024, l'ardoise annoncée était de 150 millions et divisée entre le club, la Ville et le Canton. Le coût de l'infrastructure a triplé depuis lors. Sans que les pouvoirs publics puissent l'expliquer. En effet, le détail du projet n'est connu que d'un seul homme, Christian Constantin. «Effectivement», sourit l'intéressé. Le «Cervin Coliseum» devrait changer de nom une fois sorti de terre. «Si Nestlé met du pognon, je peux l'appeler la Nestlé Arena.» Christian Constantin SA Un pari sur l'avenir Reste que ce vaste complexe où se tutoieront, a priori, des commerces, un hôtel, des services et un intérieur équipé pour de l'événementiel n'est pas sans risques. Pour le promoteur, oui, mais aussi pour la collectivité publique. «Que se passera-t-il si Christian Constantin se retire du projet? Qui assumera une infrastructure à 450 millions ou une friche industrielle? La Ville de Sion?» interroge Stéphane Haefliger, chef de groupe du Centre au Législatif de la capitale valaisanne. L'Exécutif sédunois, qui reste à l'écart de la gouvernance du projet de stade, s'est posé la même question. «Nous demanderons des garanties», promet Philippe Varone, président de la Municipalité. En substance, la Ville veut s'assurer que l'arène soit «financée, entretenue et amortie». Pour quel montant et avec quelles sources de financement? Pour l'heure, l'Exécutif l'ignore. «Le projet est encore flou.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Si Philippe Varone reconnaît «un risque» face à un tel chantier, il reste, selon lui, mesuré. Et ce, malgré les trois échecs successifs de Christian Constantin dans ses tentatives de construire une nouvelle arène. «À Sion, c'est différent. La Ville reste propriétaire des terrains (ndlr: qu'elle mettra à disposition sous forme de droit de superficie) . Il n'y aura pas de centre commercial à la place d'un stade», ajoute le chef de l'Exécutif, en référence aux enseignes laissées par le promoteur à Martigny et à Riddes. Face au gigantisme du projet, Christian Constantin reconnaît, lui aussi, une part d'incertitude. «Il y a toujours un risque, mais le club m'appartient. Mon job, c'est donc de faire en sorte que les activités tournent. Je ne me lancerai pas dans cette aventure sans les financements nécessaires.» Le patron du FC Sion l'affirme sans détailler la manière: l'infrastructure sera rentabilisée à son ouverture déjà. L'inauguration est prévue à l'été 2030, selon les projections très optimistes du Valaisan. Le Législatif «court-circuité»? Le complexe ne devrait pas faire l'objet d'un débat politique. À l'échelon cantonal, c'est désormais acté. Quant au Législatif communal, il pourrait également rester muet. Les parcelles de la Ville frappées d'un droit de superficie ne font d'ordinaire pas l'objet d'un vote. Mais Philippe Varone ne ferme pas la porte à un scrutin. Sans pour autant l'ouvrir. «Le projet sera présenté au Conseil général, et ce dernier pourrait être amené à se prononcer en fonction de ses compétences financières», souligne-t-il. Stéphane Haefliger, lui, a d'ores et déjà fait le deuil d'un débat politique. Non sans s'en insurger. «On a le sentiment que personne n'a son mot à dire. Les garanties financières ne suffisent pas, il faut avoir la certitude que ce projet verra bel et bien le jour et qu'il puisse être pérennisé.» Aux yeux du Centriste, «le Législatif a été court-circuité sur tous les points. Quand on voit le débat démocratique et constructif qui s'est déroulé à Sierre en lien avec la nouvelle patinoire, on regrette qu'il fasse défaut à Sion. C'est dommageable pour les élus et pour les citoyens.» Si Stéphane Haefliger n'est pas opposé au principe d'un nouveau stade, il refuse le principe d'un «blanc-seing» pour un projet d'un tel calibre. La révolution Constantin Christian Constantin «peut entendre» les inquiétudes liées à l'envergure de son arène. Mais il ne s'en formalise pas. Le promoteur en est convaincu, son concept va «révolutionner» le monde du spectacle. C'est même le cœur de son projet avec quelque 200 événements qui, selon lui, devraient jalonner l'année. De ce volet dépend la réussite, ou non, du projet. Et si le patron du FC Sion est viscéralement convaincu du succès futur de son infrastructure, c'est qu'il s'apprête à offrir «une expérience unique au monde». Il précise: «Quand tu t'installes dans un stade comme le mien, tu es en totale immersion, tu deviens acteur du spectacle.» Et ce, grâce à l'écran géant qui s'étale sur l'entier d'une tribune, inspiré de la célèbre sphère de Las Vegas. «Mais là-bas, ce n'est que des écrans. Moi, en plus, j'aurai une scène intégrée et modulable. J'ai même un gars qui fait des effets spéciaux», s'enthousiasme le sexagénaire. Il s'inscrit donc dans les sillages «des spectacles de demain qui seront audiovisuels». Pour ses concerts, Christian Constantin veut voir les choses en grand. Christian Constantin SA Au-delà de l'artillerie technologique, l'infrastructure est-elle pérenne dans un bassin de population d'environ 370'000 âmes? «C'est une économie basée sur les quatre saisons avec des événements au fil de l'année. En hiver, les touristes affluent en Valais, il faut leur proposer une offre.» Et pour mettre le grappin sur des artistes capables de remplir son stade, Christian Constantin a un plan. «Il faut travailler avec des sociétés d'événementiel dans l'hémisphère Sud. Ceux qui performent là-bas l'été, je les prends chez moi l'hiver.» Par le passé, l'homme a également mentionné le Cirque du Soleil à plusieurs reprises. Des concerts «impossibles à rentabiliser» Qu'en disent les professionnels de l'événementiel? Michael Drieberg, patron de Live Music Production, ne partage pas l'optimisme de Christian Constantin. «C'est impossible de rentabiliser des concerts ou des spectacles dans un stade en Suisse romande», appuie celui qui est aussi à la tête du festival Sion sous les étoiles . Il réfute au passage la tenue de son événement dans la future arène du FC Sion, contrairement à ce qui a été avancé par le promoteur. «Je n'ai jamais été consulté», dit-il. Depuis un quart de siècle, seuls trois concerts se sont tenus dans un stade en Suisse romande, dont deux organisés par Michael Drieberg. «Il n'y a pas de marché. À l'inauguration de la Tuilière , à Lausanne, Ineos annonçait 60 concerts par an. Il n'y en a eu aucun, précisément parce que c'est infaisable», relève-t-il. Même constat ou presque pour la Vaudoise aréna, la Maladière de Neuchâtel ou la Praille à Genève . «On ne joue pas dans cette catégorie, encore moins avec une capacité de 30'000 places.» L'argument technologique (des écrans au plancher modulable) ne nuance pas le verdict. «Ça ne change rien. Personne ne va construire un spectacle juste pour un stade, ça n'existe pas», souligne-t-il. Les artistes ont d'ailleurs tendance à éviter les arènes sportives, sinon de très rares vedettes capables de remplir «des stades de 45'000 à 80'000 places». Bref, selon Michael Drieberg, «il est simplement irréaliste d'imaginer 60 concerts par année dans un stade et jamais on n'y verra le Cirque du Soleil». Christian Constantin, lui, s'accroche à son rêve: «Aujourd'hui, on peut avoir des états d'âme, demain ce sera une fierté.» En savoir plus sur Christian Constantin et son projet de stade, c'est ici Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Dimitri Mathey est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2025. Correspondant en Valais, il décrypte les enjeux cantonaux pour la Romandie. Auparavant, il était responsable politique pour «Le Nouvelliste». Plus d'infos @DimitriMathey Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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